1. |
Prélude et fugue - Bach
03:17
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La musique de Bach nous donne l'impression d'être présent au moment ou Dieu créa le monde - Extrait du Voyageur et son ombre de Friedrich Nietzsche
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2. |
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(Extrait de la lettre de Mozart à son père du 3 juillet 1778)
Mon très cher père,
Je dois vous annoncer une nouvelle très pénible et triste.
Ma chère maman est très malade – elle s’est fait saigner, comme elle en avait l’habitude, et elle se sentit mieux -, mais quelques jours plus tard, elle eut des frissons, et tout de suite après, des chaleurs. Nous aurions aimé prendre de la poudre noire, mais nous n’en avions plus et ne pouvions nous en procurer ici. Comme cela empirait-, qu’elle parlait difficilement et perdait l’ouïe au point qu’on devait crier pour se faire entendre, le baron nous envoya son docteur.
On me donne de l’espoir mais je n’en ai guère et me suis entièrement remis à la volonté de Dieu. Existe-t-il un autre moyen pour être calme ? Nous voyons bien que des gens chancellent, tombent et meurent - lorsque le moment est venu, et tous les moyens ne servent à rien ! Oh ! Je ne dis pas pour autant que mère va mourir et que tout espoir est perdu – elle peut recouvrer la fraîcheur, la santé, et après avoir de toutes mes forces prié j’aime entretenir ce genre de pensées et de consolations, parce que je me sens ensuite plus de cœur, plus de calme et d’espoir. – Et vous imaginez facilement que j’en ai besoin !
Portez-vous bien, papa chéri, prenez soin de votre santé, reposez-vous. Je vous baise mille fois les mains, embrasse ma sœur de tout cœur et suis votre fils très obéissant.
Wolfgang Amadè Mozart
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3. |
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(Extrait du testament d'Heiligenstadt de L.V. Beethoven)
Pour mes frères Carl et Johann Beethoven.
O vous hommes qui me prenez pour un ennemi juré, revêche et misanthropique, comme vous me jugez mal ! Vous ne connaissez pas la raison de ce qui vous semble être ainsi. Mon cœur et mon âme furent dès mon jeune âge portés à des sentiments de tendresse et de bienveillance, j’étais même disposé à accomplir de grandes actions. Mais réfléchissez seulement que victime d’un mal incurable, déçu d’année en année dans l’espoir d’aller mieux, enfin parvenu à la constatation d’une infimité dont la guérison est impossible, j’ai dû me tenir à l’écart, mener la vie d’un solitaire, repoussé durement par mon ouïe défectueuse. Cependant je ne réussi pas à me persuader de dire aux gens : « Parlez plus fort criez, je suis sourd ! ». Hélas ! Comment eût-il été possible d’avouer la faiblesse d’un sens que je possédais autrefois dans sa plus grande perfection ? Non, ce n’est pas possible. Aussi pardonnez-moi donc si parfois je renonce à l’habituelle jouissance de votre compagnie. Contraint à vivre toujours seul, je ne puis fréquenter le monde que dans la mesure où l’exige la plus stricte nécessité ; je dois vivre en exilé.
Pareilles expériences m’ont presque poussé au désespoir, il s’en fallu de peu que je mette fin à mes jours. – C’est mon art seul qui m’a retenu. Oui, il m’a semblé impossible de quitter le monde avant d’avoir produit ce que je sentais m’avoir été imposé, aussi ai-je prolongé cette misérable existence.
La patience – telle est donc la vertu que je dois désormais prendre pour guide.
Recommandez la patience à vos enfant, elle seule peut rendre heureux. Portez-vous bien et aimez-vous. Adieu et ne m’oubliez pas.
Ludwig Van Beethoven
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4. |
Presto - Beethoven
07:56
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(Extrait du testament d'Heiligenstadt de L.V. Beethoven)
Pour mes frères Carl et Johann Beethoven.
O vous hommes qui me prenez pour un ennemi juré, revêche et misanthropique, comme vous me jugez mal ! Vous ne connaissez pas la raison de ce qui vous semble être ainsi. Mon cœur et mon âme furent dès mon jeune âge portés à des sentiments de tendresse et de bienveillance, j’étais même disposé à accomplir de grandes actions. Mais réfléchissez seulement que victime d’un mal incurable, déçu d’année en année dans l’espoir d’aller mieux, enfin parvenu à la constatation d’une infimité dont la guérison est impossible, j’ai dû me tenir à l’écart, mener la vie d’un solitaire, repoussé durement par mon ouïe défectueuse. Cependant je ne réussi pas à me persuader de dire aux gens : « Parlez plus fort criez, je suis sourd ! ». Hélas ! Comment eût-il été possible d’avouer la faiblesse d’un sens que je possédais autrefois dans sa plus grande perfection ? Non, ce n’est pas possible. Aussi pardonnez-moi donc si parfois je renonce à l’habituelle jouissance de votre compagnie. Contraint à vivre toujours seul, je ne puis fréquenter le monde que dans la mesure où l’exige la plus stricte nécessité ; je dois vivre en exilé.
Pareilles expériences m’ont presque poussé au désespoir, il s’en fallu de peu que je mette fin à mes jours. – C’est mon art seul qui m’a retenu. Oui, il m’a semblé impossible de quitter le monde avant d’avoir produit ce que je sentais m’avoir été imposé, aussi ai-je prolongé cette misérable existence.
La patience – telle est donc la vertu que je dois désormais prendre pour guide.
Recommandez la patience à vos enfant, elle seule peut rendre heureux. Portez-vous bien et aimez-vous. Adieu et ne m’oubliez pas.
Ludwig Van Beethoven
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5. |
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Doucement mes chants t’implorent
A travers la nuit ;
Ô ma mie, descend donc me rejoindre
Dans la paix du jardin !
En un murmure bruissent les frêles cimes
Sous la clarté de la lune ;
Ne crains point, mon aimée,
Que de traitres yeux nous épient.
Entends-tu le battement d’aile des rossignols ?
Voici qu’ils t’implorent,
Qu’ils t’adressent en mon nom
La douce plainte de leur mélodie.
Ils comprennent le cœur alangui,
Connaissent la peine d’amour,
Et touchent de leur voix d’argent
Celui au cœur tendre.
Laisse donc ton cœur s’attendrir,
Mignonne, écoute-moi !
En tremblant je t’attends !
Viens, fais-moi plaisir !
(D'après le poème de Ludwig Rellstab)
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6. |
Valse brillante - Chopin
05:19
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"Le moment de bonheur, Chopin l'a si bien fait chanter qu'à l'écouter, l'envie pourrait prendre même les dieux de passer de longues soirées d'été allongés dans une barque".
(Extrait du Voyageur et son ombre de Friedrich Nietzsche)
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7. |
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"Le moment de bonheur, Chopin l'a si bien fait chanter qu'à l'écouter, l'envie pourrait prendre même les dieux de passer de longues soirées d'été allongés dans une barque".
(Extrait du Voyageur et son ombre de Friedrich Nietzsche)
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8. |
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"Le moment de bonheur, Chopin l'a si bien fait chanter qu'à l'écouter, l'envie pourrait prendre même les dieux de passer de longues soirées d'été allongés dans une barque".
(Extrait du -Voyageur et son ombre- de Friedrich Nietzsche)
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9. |
Tristesse - Chopin
04:25
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"Le moment de bonheur, Chopin l'a si bien fait chanter qu'à l'écouter, l'envie pourrait prendre même les dieux de passer de longues soirées d'été allongés dans une barque".
(Extrait du Voyageur et son ombre de Friedrich Nietzsche)
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10. |
Clair de lune_Debussy
04:13
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Clair de lune
de Paul Verlaine
Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques
Jouant du luth et dansant et quasi
Tristes sous leurs déguisements fantasques.
Tout en chantant sur le mode mineur
L'amour vainqueur et la vie opportune
Ils n'ont pas l'air de croire à leur bonheur
Et leur chanson se mêle au clair de lune,
Au calme clair de lune triste et beau,
Qui fait rêver les oiseaux dans les arbres
Et sangloter d'extase les jets d'eau,
Les grands jets d'eau sveltes parmi les marbres.
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Hervé Dupuis France
Artiste « polyphonique », fou de piano, amoureux du chant, heureux au théâtre, professeur animateur, compagnon de scène de
nombreux et nombreuses.
"Polyphonic" artist, crazy about the piano, lover of song, happy in the theater, animator, many stage companions.
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